Mercredi

Topo : Sortir de la tristesse…

La vie ordinaire continue. Tant que les moissons ne sont pas terminées, la subsistance est assurée. L’avenir plus lointain est encore inconnu. En entendant le récit de la journée, sa belle-mère reconnaît la bénédiction de Dieu en Booz. Elle l’exprime. Ces mots peuvent étonner Ruth, car elle ignore encore qui est Booz par rapport à elle et à Noémi. Cette dernière perçoit-elle que quelque chose de neuf peut advenir pour elles ? A ce moment-là, Noémi est appelée par son nom. Elle semble sortir de sa tristesse, de son enfermement et redevenir vivante. La vie n’est donc pas si « ordinaire » qu’elle le parait.

Le livre de Ruth : Chapitre 2, 14-22 à lire ou écouter

Au moment du repas, Booz lui dit : « Approche-toi ; mange de ce pain, trempe ton morceau dans la vinaigrette. » Ruth s’assit à côté des moissonneurs, et Booz lui passa des épis grillés. Elle mangea, fut rassasiée et garda le reste. Alors elle se leva pour aller glaner, et Booz donna cet ordre à ses serviteurs : « Qu’elle glane aussi entre les gerbes. Ne la rabrouez pas ! Et laissez même tomber des épis des brassées. Abandonnez-les, elle glanera. Ne la tracassez pas ! » Elle glana dans le champ jusqu’au soir ; puis elle égrena ce qu’elle avait glané : elle avait recueilli une quarantaine de mesures d’orge. Elle l’emporta et revint en ville.

Elle montra à sa belle-mère ce qu’elle avait glané ; ce qu’elle avait gardé après s’être rassasiée, elle le sortit aussi pour le lui donner. Sa belle-mère lui dit : « Où donc as-tu glané aujourd’hui ? Où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui s’est intéressé à toi ! » Elle raconta alors à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé et lui dit : « L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui s’appelle Booz. » Noémi dit à sa belle-fille : « Il est béni du Seigneur, celui qui n’a pas oublié ses liens avec les vivants et les morts. » Et elle ajouta : « Cet homme est l’un de nos proches parents, l’un de ceux qui ont sur nous droit de rachat. » Ruth la Moabite dit : « Il m’a même déclaré : “Tu t’attacheras aux pas de mes serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient terminé toute ma moisson.” »

Noémi dit alors à Ruth, sa belle-fille : « C’est bien, ma fille, que tu ailles avec ses servantes ; ainsi tu ne seras pas maltraitée dans un autre champ. » Elle s’attacha donc aux pas des servantes de Booz pour glaner jusqu’à la fin de la moisson de l’orge et de la moisson du blé. Et elle habitait avec sa belle-mère.

© aelf

3 points : Repas – Relecture – Veiller

Booz invite Ruth pour le repas, même si elle n’a rien demandé. Ruth devient le centre de la scène, tout simplement, sans aucune parole. Je regarde cette scène, je peux même y prendre part.

Ruth, de retour à la maison, raconte sa journée. La relecture, précise, ne lui dit rien. Il lui faut l’aide de Noémi, l’aide d’une autre personne pour comprendre ce qui s’est passé, comme les disciples d’Emmaüs sur leur route avec le Seigneur. Ai-je fait cette expérience de relire un événement passé, aidé par l’éclairage d’un autre ? Quels en ont été les fruits ? Est-ce une invitation pour moi ?

A la fin du dialogue, Ruth toujours soumise à sa belle-mère repart glaner. Apparemment, rien d’extraordinaire dans cette journée mais quelque chose semble en attente. Avec Ruth, je suis invité à la patience, à la veille…

Pour aller plus loin : Me laisser rencontrer vers Emmaüs

Luc 24,13-35 : Avec les disciples d’Emmaüs, je me laisse rejoindre sur le chemin de ma vie par celui qui est La Vie !

Voir ou télécharger la méditation guidée du récit (Flash)

– Prier avec un tableau « Les pèlerins d’Emmaüs » ici (Arcabas) ou ici (Michel Gigon).

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Et ce soir sur le mur…

Sur le mur spirituel, je partage une expérience de relecture ou de veille  et une perle reçue.