Mardi

Topo : Drôle de coutume pour les veuves & Bénir…

Selon une antique coutume de droit familial israélite, un beau-frère doit épouser la veuve de son frère défunt, et le premier fils de cette union est considéré comme le fils du mort. C’est la loi du lévirat qui permettait peut-être à la veuve de continuer à avoir la protection de son clan et surtout qui maintenait la stabilité du patrimoine familial. Bien sûr, elle assurait la continuité de la descendance masculine.

Le mot « bénir » revient à plusieurs reprises dans le livre de Ruth (2,4 – 2,20 – 3,10 – 4,14). La bénédiction est liée à la vie et à la fécondité. « Bénir » Dieu c’est Le reconnaître source de la bénédiction, c’est à-dire source des dons qui produisent la vie. Et lorsqu’un humain en bénit un autre, il prie Dieu de lui accorder vie et fécondité.

Aujourd’hui, au début de cette prière, je demande plus spécialement la grâce de « bénir » mon prochain.

Le livre de Ruth : Chapitre 2, 1-13 à lire ou écouter

Noémi avait un parent du côté de son mari Élimélek ; c’était un riche propriétaire du même clan ; il s’appelait Booz (c’est-à-dire : en-lui-la force). Ruth la Moabite dit à Noémi : « Laisse-moi aller glaner dans les champs, derrière celui aux yeux de qui je trouverai grâce. » Elle lui répondit : « Va, ma fille. » Ruth partit donc glaner dans les champs derrière les moissonneurs. Elle se trouva par bonheur dans la parcelle d’un champ appartenant à Booz, du clan d’Élimélek.

Et voici que Booz arriva de Bethléem. Il dit aux moissonneurs : « Le Seigneur soit avec vous ! » Et ceux-ci lui répondirent : « Que le Seigneur te bénisse ! » Booz demanda à son serviteur, le chef des moissonneurs : « À qui appartient cette jeune femme ? » Celui-ci lui répondit : « Cette jeune femme est une Moabite. Elle est revenue avec Noémi des Champs-de-Moab. Elle a dit : “Laisse-moi glaner et ramasser ce qui tombe des gerbes, derrière les moissonneurs.” Depuis qu’elle est arrivée, elle est restée debout, depuis ce matin jusqu’à maintenant. C’est à peine si elle s’est reposée. »

Booz dit à Ruth : « Tu m’entends bien, n’est-ce pas, ma fille ? Ne va pas glaner dans un autre champ. Ne t’éloigne pas de celui-ci, mais attache-toi aux pas de mes servantes. Regarde dans quel champ on moissonne, et suis-les. N’ai-je pas interdit aux serviteurs de te molester ? Si tu as soif, va boire aux cruches ce que les serviteurs auront puisé. » Alors Ruth se prosterna face contre terre et lui dit : « Pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux, pourquoi t’intéresser à moi, moi qui suis une étrangère ? » Booz lui répondit : « On m’a dit et répété tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari, comment tu as quitté ton père, ta mère et le pays de ta parenté, pour te rendre chez un peuple que tu n’avais jamais connu de ta vie. Que le Seigneur te rende en bien ce que tu as fait ! Qu’elle soit complète, la récompense dont te comblera le Seigneur, le Dieu d’Israël, sous les ailes de qui tu es venue t’abriter ! »  Et Ruth lui dit : « Que je trouve toujours grâce à tes yeux, mon seigneur ! Oui, tu m’as consolée ; oui, tu as parlé au cœur de ta servante, à moi qui ne suis même pas comme l’une de tes servantes. »

© aelf

3 points : glaner -Booz – conversion

 

Arrivées en terre de Juda, Ruth demande à Noémi d’aller glaner les grains tombés derrière les moissonneurs comme cela était possible pour une personne du pays. Mais Ruth est étrangère, sans aucun droit, il lui faut donc la permission de Noémi et la grâce des moissonneurs. Je contemple la détermination de Ruth, et la manière dont elle agit en respectant pourtant les traditions.

Booz, du clan d’Elimélek, comme le mari de Noémi, vient voir ses moissonneurs. « Béni » par eux, il interroge sur cette jeune femme présente sur ses terres. Comment est-ce que j’interprète cette bénédiction ? Quel regard est porté sur Ruth ?

Booz a entendu parler de Ruth. Elle est venue « s’abriter sous les ailes du Dieu d’Israël», manière d’exprimer la confiance de Ruth en ce Dieu qui n’est pourtant pas le sien. Cette confiance de Ruth a touché Booz. Me touche-t-elle aussi ? quelle conversion suis-je ainsi appelé-e ?

Pour aller plus loin : Apprendre à bénir avec Ps 33

Psaume 33 : Avec ce beau psaume, apprenons à bénir, à entrer dans la joie de Dieu ! (cliquez sur le lien pour voir la méditation guidée.)

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Et ce soir sur le mur…

Sur le mur spirituel, je partage ce soir, la manière dont j’ai préparé ma prière de ce jour et une perle reçue durant la méditation de ce passage ou du psaume 33.