Prier avec sa vie #3 : A travers nos limites, Dieu nous appelle

Nous éprouvons parfois durement nos limites. Par exemple, une mère de famille de tempérament plutôt emporté, fera le projet de ne pas céder à la colère avec ses enfants et puis…crispation, fatigue, énervement, les mots volent plus vite que voulus. Et surtout, cela se répète ! Source de découragement renouvelé, je remâche cela avec plus ou moins de regret : “je ne suis même pas capable de…”, “je retombe sans cesse…”. La tentation est vite là de baisser les bras.

Nous désirerions tellement que toutes ces failles disparaissent ! Que nos défauts quittent la place rapidement ! Et que nous puissions -enfin- mener une vie chrétienne digne de ce nom ! Relisons saint Paul : “le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais.” (lettre aux Romains chapitre 7 verset 19). Lui-même qui par trois fois, a prié pour être délivré de ses faiblesses, s’est entendu dire par le Seigneur : “ma grâce te suffit, la force se déploie dans la faiblesse.” (2nde lettre aux Corinthiens chap. 12 verset 9)

A travers ces limites, ces chutes, si nous le voulons bien, Dieu nous appelle : “Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs”. Notre point de faiblesse est aussi notre point d’ouverture, notre point d’appel à la conversion, sans cesse renouvelé.

Accepter d’être aimé de manière inconditionnelle et appelé malgré nos limites : le Seigneur ne nous aime pas à condition que nous fassions ceci ou cela, que nous agissions bien, que nous respections la morale… Il nous aime à travers tous nos errements et nos fautes et ne désespère jamais de nous. Nos fautes mêmes peuvent être le lieu de l’expérience la plus profonde que nous puissions faire de Dieu et de sa miséricorde. L’expérience du pardon reçu nous permettra d’avancer encore plus profondément dans la connaissance intérieure de qui Il est. “C’est par grâce que vous êtes sauvés” nous dit Saint Paul dans la lettre aux Ephésiens, “cela ne vient pas de vous”. Nous ne nous sauvons pas nous-mêmes par nos actions aussi bonnes soient-elles, mais le Seigneur nous sauve pour que nous ayons le bonheur de faire (un peu) ce bien.

Comme Pierre, se reconnaissant pécheur (Luc 5), qu’il a déjà appelé, Jésus appelle Mathieu le publicain. Après sa résurrection il appelle de nouveau Pierre qui pourtant l’a trahit pour lui confier sa mission. Cette expérience du reniement conduira Pierre sur le chemin de l’humble service.

Regardons nos limites, nos failles de caractère…elles nous obligent , avec insistance, à ne pas nous reposer sur nos propres forces, mais à tourner nos regards vers le Seigneur. Avec Lui peu à peu et pas à pas elles pourront devenir un chemin de confiance et de vie.

Le Mur Spirituel, la Prière continue ou un mail à l’équipe de NDWeb
pour partager un trésor découvert ou reçu.