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5 juin 2011- 7 ème dimanche de Pâques- Année A

L’heure de la gloire


Les références des textes de la fête

Le commentaire des lectures bibliques par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur, Cahiers Croire

L’heure est venue où Jésus va être glorifié, ce qui glorifiera son Père. Qu’est-ce que cela signifie ? Que Dieu et Jésus vont être reconnus pour ce qu’ils sont. Ils vont être révélés. Certes, Dieu s’était déjà fait connaître par la beauté de sa création, comme le dit Paul en Romains 1,20, mais les hommes s’étaient montrés incapables de déchiffrer ce message. Pourquoi ? Parce que depuis toujours, nous vivons intoxiqués par un mensonge que nous n’avons pas réussi à surmonter, celui que Genèse 3 met dans la bouche du serpent  : Dieu n’est pas totalement amour  ; il se défie de l’homme et redoute qu’il ne devienne comme lui. S’il se défie de nous, comment pourrions-nous avoir foi en lui ? Nous ne voyons pas encore Dieu tel qu’il est (1 Jean 3, 1-2). Voilà qui est lourd de conséquences  : ne le voyant pas tel qu’il est, nous, qui ne pouvons exister vraiment qu’en acceptant de devenir son image, devenons incapables de devenir nous-mêmes. Mais voici que Dieu va se manifester tel qu’il est, en assumant le mal de l’homme.

Le spectacle de l’amour absolu
C’est donc à la Croix que Dieu se montre tel qu’il est. Là, nous pouvons enfin le "connaître" : notre lecture abonde des verbes connaître et reconnaître. Or, beaucoup d’entre nous ont du mal à s’attarder au spectacle de la crucifixion. C’est normal : ce n’est qu’à la réflexion que nous pouvons correspondre à la citation de Zacharie reprise par Jean en 19,37 : "Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé". C’est que là, nous découvrons toutes les dimensions de la perversité dont nous sommes capables et, en même temps, l’absolu de l’amour de Dieu, qui ne se contente pas de nous donner telle ou telle "grâce" mais qui se livre tout entier aux perversions de notre liberté. Avec le Christ, Dieu vient nous chercher dans nos enfers, aussi bas que nous puissions aller. Et il en remonte en "emmenant captive notre captivité" (Éphésiens 4,8). Tel est le sens de l’Ascension. C’est bien en regardant Jésus crucifié, donnant gratuitement sa vie, que nous apprenons que Dieu est seulement amour. Amour actif, qui nous prend totalement en charge, le mauvais comme le bon. Glorifier Dieu, c’est reconnaître cela. Nous ne pouvons y parvenir sans un choix et un travail de notre part.
Un travail ? Il consiste à accepter de regarder celui que nous avons transpercé, le plus souvent en "transperçant" l’un de nos frères.