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15 novembre 2009 - 33ème dimanche ordinaire

Le ciel et la terre passeront

Les références des textes de ce dimanche
Daniel 12,1-3
Psaume 15
Hébreux 10,11-14.18
Marc 13,24-32

Le commentaire des lectures bibliques
par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur à Croire aujourd'hui

 

Le spectacle qui nous est donné à voir à travers les images apocalyptiques, c'est l'envers de Genèse 1. Certes, tous les êtres créés dans ce livre ne sont pas ici énumérés, mais la mention du « ciel et de la terre » (deux fois), du soleil, de la lune, des astres et des
« puissances des cieux » suffit à rendre l'allusion évidente, sans compter que « l'origine » et la création sont mentionnées au verset 19 (hors lecture). Donc, ce qui a été fait pendant les « six jours » sera défait. Or, les récits de la Passion, surtout celui de Matthieu (mais aussi Luc, avec le soleil qui s'obscurcit) parlent de bouleversements cosmiques. Là aussi, la création se défait. La Parole créatrice crucifiée, c'est vraiment la fin du monde. Paul, de son côté, met bien la disparition de l'ancien monde au passé : « le monde ancien a disparu, un monde nouveau est là » (2 Corinthiens 5,17). Même son de cloche dans l'Apocalypse de Jean, avec le thème des cieux nouveaux et de la terre nouvelle. Là encore « le soleil n'éclairera plus » (21,23 ; cf. Zacharie 14,7). On comprend dès lors, sans avoir à faire état de la croyance des premiers chrétiens en l'imminence de l'avènement du Christ, que Jésus puisse dire : « Cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive ».

L'apocalypse au présent
Le « tout cela » de la citation précédente ne désigne pas seulement les bouleversements cosmiques mais aussi les guerres et les persécutions du début du chapitre. Les relations entre les hommes, comme la nature, sombrent dans le chaos. On a l'impression que l'Écriture, loin de nous promettre un règne paisible de Dieu sur terre, un univers pacifié dès maintenant, nous fait entrevoir une progression de la division de l'homme avec l'homme et de l'homme avec la nature. Mais sans doute faut-il comprendre que tout est accompli avec la Pâque, paroxysme de toutes nos contradictions. Pourtant, Paul ne se contente pas de mettre au passé la disparition du monde ancien ; il la met aussi au présent : « Elle passe, la figure de ce monde » (1 Corinthiens 7,31). C'est dire que le drame de l'enfantement du monde nouveau prend toute l'histoire. Chaque génération le vit pour son propre compte et l'humanité prise dans son ensemble le vit jusqu'à l'entrée dans le septième jour, celui du repos de Dieu, celui de la création achevée.

"On verra le Fils de l'homme"
Notre évangile ne nous parle pas de monde nouveau : il en reste aux images de la destruction. Cependant, on nous montre le Fils de l'homme venant avec grande puissance et grande gloire. C'est le Règne de Dieu, et c'est cela le monde nouveau. Paul dit que le Christ investit toute créature, « remplit l'univers », est « tout en tous ». Là encore, c'est au passé, puisque c'est donné dans la résurrection du Christ ; c'est au présent, puisque nous avons à l'actualiser ; c'est au futur, puisque nous en attendons l'accomplissement. Finalement, les révélations à première vue catastrophiques de notre évangile sont en fait des révélations de salut. Seulement, c'est un salut qui, pour surmonter nos ténèbres, notre violence, notre péché, les traverse. Deux mots clefs de ce chapitre 13 de Marc doivent retenir notre attention : «Ne craignez pas » (v. 7 et 11) et « Soyez sur vos gardes, veillez » (v. 33-37). « Veillez », cela veut dire : ne vous laissez pas tromper par les apparences, c'est bien Dieu qui vient.

Évangile selon Marc
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : "En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat. Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel.
Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l'été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l'homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Quant au jour et à l'heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père."

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