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27 juillet 2008 - 17ème dimanche du temps ordinaire- Année A

                                    Le commentaire des lectures bibliques
                      par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur à Croire aujourd'hui

Lectures bibliques
1 Rois 3,5-12
Psaume 118
Romains 8,28-30
Matthieu 13,44-52


Le Royaume des cieux


             Pour beaucoup d’entre nous, citoyens de pays démocratiques, le mot  « royaume » a perdu beaucoup de sa signification. Il continue pourtant à désigner, au sens figuré, le domaine d’un pouvoir. Ainsi on parlera du royaume des idées, ou du royaume de la bêtise. Quand on parle du Royaume des cieux, on ne parle pas d’un lieu particulier et le mot « cieux » est un synonyme de « Dieu ».
Le Royaume des cieux, ou « de Dieu », désigne notre univers dans la mesure, dépendante de notre liberté, où l’amour inspire nos comportements.


Ce Royaume est déjà là : « La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer, et on ne saurait dire : Le voici ! Le voilà ! Car le Royaume de Dieu est à l’intérieur de vous » (Luc 17,20-21). On peut aussi traduire « parmi vous », ce qui a l’avantage de mettre en évidence la souveraineté de l’amour. Déjà là, ce Royaume ? Certainement, mais caché dans le sol comme la semence, en croissance souterraine. À regarder ou écouter les informations données par les médias, nous pourrions parfois en douter. Pourtant n’oublions pas tous les gestes d’entraide, de solidarité. Combien de personnes risquent leur vie ou leur liberté pour porter secours à d’autres ? Là se trouve le Royaume des cieux, même quand ceux qui s’exposent ainsi ignorent le Christ et l’Évangile. Un jour, stupéfaits, ils s’entendront dire : « C’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25,40).


Le trésor et la perle

Les deux petites paraboles nous disent d’abord que la vie peut changer du tout au tout. Il y a un temps d’avant la découverte du trésor ou de la perle, et un temps d’après. Le Royaume des cieux peut se comparer à l’irruption d’un avenir imprévu, d’une nouveauté absolue.

Alors on liquide le passé ; ce que l’on avait accumulé jusque-là ne compte plus. C’est ainsi que, dans la première lecture, Salomon préfère la Sagesse, le discernement entre ce qui est bon ou mauvais, à toutes les richesses possibles. Choisir le trésor, choisir la perle, choisir la Sagesse, tout cela est déjà faire preuve de Sagesse, d’un accord préalable avec l’absolu de Dieu. Ainsi, choisir selon Dieu nous procure l’alliance avec Dieu, nous met en possession du trésor et de la perle, mais ce choix est déjà un fruit de cette alliance. Un fruit anticipé en quelque sorte.

Dieu est à l’origine de toutes nos décisions dans le sens du meilleur, ce meilleur qui est lui-même. Le Christ, présence de Dieu parmi nous et en nous, est l’origine et le parachèvement de la foi (Hébreux 12,2). Il en résulte que notre attitude fondamentale dans la foi n’est pas l’effort pour nous hisser à la hauteur du don, ni la recherche de la perfection morale, ni le culte des bons sentiments, mais l’ouverture à ce qui sans cesse nous vient, l’accueil de cet amour qui nous dépasse. Le trésor et la perle sont là et nous attendent, à portée de main. Ouverture totale, car c’est encore Dieu qui nous donnera de les préférer à tout. Dans la joie, dit notre évangile.

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