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Il vous faut naître d'en haut (Jn 3)
L’Évangile de Jean est construit différemment des autres : il est rythmé par de longs discours de Jésus. Souvent, les dialogues se transforment en monologues. Ici, nous sommes à Jérusalem, au cœur du peuple d’Israël, héritier de l’Alliance avec le Seigneur. Jésus vient d’y célébrer la Pâque, non sans avoir créé un certain remue-ménage dans le Temple !
Cette rencontre avec Nicodème donne la première occasion d’un de ces discours de Jésus, dont le thème sera le salut. Nicodème est un personnage au statut élevé. Il est respecté. Il souhaite en savoir plus sur ce Jésus, qui l’intrigue. La rencontre a lieu de nuit, à l’abri du regard des autres : il y a une forme d’intimité, condition pour une certaine franchise.
Évangile selon saint Jean, chapitre 3, versets 1 à 16
Il y avait parmi les Pharisiens un homme du nom de Nicodème, un notable des Juifs. Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : « Rabbi, nous le savons, tu viens de la part de Dieu comme un Maître : personne ne peut faire les signes que tu fais, si Dieu n’est pas avec lui. »
Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. »
Nicodème lui dit : « Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? »
Jésus répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas, si je t’ai dit : Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit. »
Nicodème lui répondit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Tu es Maître en Israël, et ces choses-là, tu ne les saisis pas ? En vérité, en vérité, je te le dis, nous parlons de ce que nous savons et nous attestons ce que nous avons vu ; mais vous n’accueillez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel ? Nul n’est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme, afin que quiconque croit ait par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.»
Quelques pistes de méditation à partir de cet évangile.
Nicodème est un pharisien, un notable des juifs. Il s’est laissé questionner par les signes qu’opère Jésus : « Rabbi, nous le savons, tu viens de la part de Dieu comme un Maître : personne ne peut faire les signes que tu fais, si Dieu n’est pas avec lui. » Il désire en savoir plus ; il vient trouver Jésus de nuit, à un moment où il ne sera pas dérangé.
M’arrive-t-il aussi, comme Nicodème, de me laisser interroger par Jésus, ses discours, ses signes ?
Je fais mémoire des moments que j’ai déjà pris pour venir trouver Jésus seul à seul.
Au début de ce temps de prière, je lui présente mon désir de mieux le connaître.
A peine la conversation entamée, Jésus semble vouloir dérouter Nicodème : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. »
Pourtant, il ne fait que reprendre le désir de Nicodème : celui-ci avait bien vu quelque chose, au point de se laisser questionner et bousculer : il avait vu les signes opérés par Jésus et en avait conclu que Dieu était avec lui.
Jésus, ici, répond à son désir profond : il s’agit désormais de faire un saut : non pas seulement voir des signes, mais voir le Royaume de Dieu. Et pour cela il faudra naître d’en haut.
Comment est-ce que je réagis aux propos du Christ, qui m’entraîne plus loin ? Puis-je nommer mes désirs ? Mes résistances ?
Nicodème ne comprend pas : « Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? »
A son étonnement, qui peut se transformer en perplexité, puis en incrédulité, Jésus répond avec fermeté : “Tu es Maître en Israël, et ces choses-là, tu ne les saisis pas ?”
C’est que ce dont Jésus parle va à l’encontre de toutes les représentations qui couraient sur Dieu. En peu de mots, Jésus révèle à Nicodème la figure d’un Dieu Père, dont le Fils s’est fait fils d’homme, et cela par motif d’amour pour tous les hommes : “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique”.
En filigrane, Jésus révèle aussi la Passion qu’il souffrira : “comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l’homme”,
et il indique le motif de ce don jusqu’au bout : que tous aient part à la vie éternelle.
A cet homme assoiffé, Jésus révèle en peu de mots le plan d’amour de Dieu, son dessein bienveillant : que tout homme ait la vie éternelle.
Comment est-ce que je reçois cette révélation du dessein d’amour de Dieu pour tous les hommes? pour moi ?
Ce dialogue de Jésus avec Nicodème n’est pas passé par quatre chemins : en peu de mots, Jésus a révélé tout le projet d’amour du Père pour l’humanité et la manière dont le Christ va mener sa mission.
Mais l’on perçoit aussi l’insistance de Jésus : “vous n’accueillez pas notre témoignage” ; “si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel ?”
Le mot croire revient quatre fois dans le passage.
Jésus nous invite donc à la foi.
Est-ce que croire au projet d’amour du Père pour moi est quelque chose de facile ? De difficile ?
Quels sont les obstacles qui m’empêchent de croire en l’Amour de Dieu et à son projet de bonheur pour moi et pour tous les hommes ?
Qu’est-ce qui changerait dans ma vie si je croyais de toutes mes forces en l’Amour de Dieu ?
Jésus sait bien que la foi est difficile… Tous les évangiles sont traversés par son constat : “hommes de peu de foi”, et par son injonction : “croyez”.
Dans ce passage, il nous indique combien la foi est nécessaire et il la relie à une nouvelle naissance : “il vous faut naître d’en haut”.
Il indique qu’il s’agit de “naître dans l’Esprit”.
L’Esprit Saint étant Dieu lui-même, je prends le temps de l’invoquer et d’accueillir son désir de se donner à moi. Je lui demande que ma vie soit habitée de la foi en l’Amour infini de Dieu pour l’humanité et pour moi, et j’accueille déjà le changement que cette foi produira en moi.
Pour m’unir à mes frères proches et lointains, je termine en priant “Notre Père”…
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Accepter de se faire happer par
la spirale d’Amour
de Dieu
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Jésus
avec l’aide
de l’Esprit
Seigneur donne moi la force, la paix pour te suivre, t’écouter, t’aimer
Ce n’est pas avec les yeux que l’on peut voir le Royaume de Dieu !
Il s’agit d’abord d’accueillir en soi l’Esprit de Dieu et de se laisser conduire par lui dans une vie totalement nouvelle .
Suivre jésus c’est difficile !..
Dieu offre à tout être humain la possibilité d’accueillir en lui son Esprit , qui l’établit dans une intense relation d’amour avec lui .
Change mon cœur Seigneur , et purifie-moi
Change mon cœur Seigneur , que je sois comme toi
Jésus tu es le potier , je suis l’argile
Brise-moi , façonnes-moi , oui c’est mon désir