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Moi, je suis la porte (Jn 10, 1-11)
Jésus, le bon berger et la porte des brebis, nous révèle l’amour prévenant du Père.
Comment cette révélation est-elle bonne nouvelle dans ma vie aujourd’hui?
« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.
Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
© AELF
Je lis cet évangile selon Saint Jean en savourant les mots et la poésie du texte.
Pour entrer dans la scène et la prière, j’imagine le lieu : un pâturage, une bergerie, peut-être une montagne au loin. Je prends le temps de demeurer dans ce lieu.
Ce texte ouvre le chapitre 10, juste après le long récit de la guérison de l’aveugle de Siloé où Jésus a rendu la vue à un aveugle de naissance mais où ses contemporains n’ont pas su voir là l’œuvre d’amour du Père en Jésus. Jésus continue donc à essayer de présenter cet amour du Père en reprenant la thématique du Bon Berger qui habite l’imaginaire et la culture de ses contemporains. Il utilise alors quatre éléments de métaphore : le berger, des voleurs, la porte et les brebis.
Jésus met en opposition deux figures : celle du bon berger et celles « des voleurs et des bandits ». Autant il s’identifie au bon berger « Moi je suis le bon pasteur », autant les voleurs et les bandits restent à la fois pluriels mais indéterminés. Se dessine alors une relation personnelle avec le bon berger et un flou sur les ennemis.
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J’entre dans la métaphore proposée par Jésus en laissant jouer le contraste entre le visage du Christ bon pasteur et la pluralité floue des voleurs. Entre ces deux pôles, qu’est ce que je ressens ? Qu’ai je envie de demander à Dieu en Jésus-Christ ?
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« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. » : Jésus me fait cette déclaration solennelle. Suis-je prêt à la recevoir ? Comment se traduit-elle dans ma vie aujourd’hui ? Qu’ai-je envie de lui répondre ?
Berger, voleurs et porte ont tous un lien avec les brebis. Ces liens sont différents et pourtant ils parlent tous directement ou en contraste de l’amour de Dieu pour chacun et chacune d’entre nous, du soin qu’il prend de nous en Jésus-Christ.
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J’imagine un troupeau de brebis, leur enclos, le berger, les voleurs qui rôdent. Où est ce que je me situe dans la scène ? Quelle brebis, quel bélier, quel agneau suis-je ? Quels sentiments me traversent en voyant le berger, la porte, les voleurs ? J’en parle au Bon Pasteur.
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Les brebis du troupeau sont diverses, certaines fortes, d’autres faibles, certaines à peine des agnelles, d’autres plus âgées. Cette diversité peut m’évoquer la diversité de ma communauté chrétienne ou de ma famille. Je prends le temps de confier les unes ou les autres au Seigneur.
Encadrant les brebis, bon berger et porte se répondent. Jésus se comparent aux deux pour dire combien l’amour du Père nous entoure. Autant l’image du berger évoque un guide, un chemin qui se fait ; autant l’image de la porte évoque un point d’accès, une ouverture sur un autre espace, un risque à passer le pas.
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Je prends le temps de rentrer dans cette deuxième comparaison. Je contemple une porte ouverte comme la brebis peut regarder la porte de l’enclos. Qu’est ce qui vient en moi ? Ai-je peur ? Envie d’aller voir de l’autre côté ? Je laisse l’image me parler et je parle de ce qui me vient à Dieu dans la prière.
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Jésus nous rassure : « Moi je suis la porte des brebis ». Oser passer en Dieu par Jésus-Christ peut nous paraître risquer. Mais Jésus nous le promet : ce qui nous attend, c’est bien le salut, la vie, l’accès à l’amour même de Dieu. Suis-je prêt à passer cette porte ? De quoi ai-je besoin pour passer le seuil ? Je demande telle ou telle grâce au Bon Berger.
Je conclus en me tournant vers Jésus et en reprenant cette prière de Saint Ignace de Loyola :
Âme du Christ, sanctifie-moi,
Corps du Christ, sauve-moi,
Sang du Christ, enivre-moi,
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi défends-moi.
À ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi
Pour qu’avec tes saints je te loue
Dans les siècles des siècles, Amen !
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Deux raisons majeures font de jésus un berger à nul autre pareil :
Il donne sa vie pour ses brebis et il connaît chacune d’entre elles parfaitement .
L’image de la porte est à mettre en relation avec la mission de jésus : Il donne la vie en abondance .
Seigneur tu es le chemin , la vérité et la vie .
Que les fidèles entrent par là !
Merci pour ton Amour Seigneur .