Le Bonheur… quête de tout un chacun, quête de toute une vie. Il y a ceux qui courent toujours après, comme si c’était un mirage. D’autres qui ont enfoui bien profondément la possibilité que leur bonheur puisse advenir au point d’en perdre le désir ou l’attente. Et pourtant, certains semblent avoir trouvé le bonheur, alors que leur vie ne semble pas si extraordinaire.
Et moi, ai-je le désir du bonheur ? Est-ce que j’y crois ? Quelle est l’image du bonheur que j’ai ? Selon moi, qu’est-ce que le bonheur et où pourrais-je le trouver ?
Le bonheur des hommes et de chacun est le désir de Dieu
Le désir de bonheur auquel nous aspirons n’est pas qu’une illusion. Tous nous y sommes appelés. Tout notre être le sait, le sent, le désire. Dieu veut pour nous le bonheur : « Dieu prend plaisir à ton bonheur » lisons-nous dans le livre du Deutéronome (Dt 30).
La création nous met en harmonie première avec la terre, notre environnement, Dieu et notre prochain (Adam et Ève). Mais très vite cette harmonie est brisée par la méfiance envers Dieu, le désir de posséder l’autre, de mettre la main sur ce qui est donné et le désir d’autre chose de plus … Adam va s’approprier Ève : « voici l’os de mes os », le désir de la connaissance, mettre la main sur le fruit de l’arbre défendu, la méfiance envers Dieu qui ne voudrait pas que l’homme accède à quelque chose… le désir de l’homme d’être à la place de Dieu et même d’être Dieu.
On trouve là tous les ingrédients qui nous font passer à côté du bonheur. Mais Dieu ne va cesser de proposer la Vie, de proposer un chemin.
Le consentement au réel
Le chemin de vie que Dieu nous propose est toujours dans l’aujourd’hui. Certes, la promesse nous permet de vivre l’aujourd’hui dans l’espérance. Mais ce bonheur n’est pas que pour demain. La vie éternelle c’est aujourd’hui qu’elle commence ! car « la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3).
Le bonheur est devant mais il est aussi pour ici et maintenant. Comment ? Dans l’aujourd’hui de nos vies.
Elles ne sont pas toujours très drôles nos vies, me direz-vous. Et en effet, nos vies sont marquées par les épreuves, les combats, les blessures…
Mais le bonheur n’est pas magique. Il n’est pas dans le fait de ne pas avoir de souci. Notre bonheur ne va pas se découvrir dans une bulle rose qui nous couperait de toute question. Car alors nous ne serions plus des vivants, nous ne serions plus en relations…
A l’opposé, il ne s’agit pas d’accepter ce qui est parce que je ne peux pas faire autrement… mais plutôt d’entrer dans ma vie et ne pas la subir.
Le Seigneur peut faire d’un mal un bien. Cela ne signifie pas que le mal ne soit pas un mal. Non. Mais par contre cela nous interroge : de cet événement que je vis et ressens comme négatif, à quoi le Seigneur m’appelle-t-il ? Quelle attitude de fond permettra au Seigneur de passer à travers ces ténèbres ? La Vie passe malgré tout. C’est ce que nous célébrons à Pâques.
Le bonheur n’est pas le contraire de la souffrance. Mais il s’agit de la Bonne Heure. Celle où je serai unifié, celle où je serai aimé et où j’aimerai.
Nous pouvons avoir l’illusion du bonheur en passant de plaisir en plaisir, en remplissant nos vies à ras bord. Mais dès que nous nous retrouvons seuls un instant, c’est le vide, la tristesse, l’insatisfaction. En revanche, lorsque c’est la bonne heure, de petites choses nous savons nous émerveiller, nous savons nous laisser toucher pour se sentir et se reconnaître aimé et aimer à notre tour. Notre cœur alors se dilate et nous sommes heureux.
Un choix à faire
Ce bonheur est donc donné. Nous ne pouvons pas mettre la main dessus. Et en même temps il nous appartient de poser un choix, un acte de foi. Celui d’accepter de continuer à s’aimer alors que nous avons été abîmés, de continuer à agir alors que nous sommes au chômage etc.
Il peut y avoir besoin de temps, il peut y avoir besoin de crier vers le Seigneur. Quand nous râlons, cela indique souvent que ce n’est pas ce que nous voulons.
Nous sommes alors appelés à laisser tomber notre impatience, nos illusions, notre imaginaire, notre désir de toute puissance, notre ego …
Pour accueillir le réel et y laisser pénétrer la vie qui y est présente. Cela se manifeste dans la douceur et dans le temps. En effet, Dieu est présent dans le léger silence du Mont Horeb et non dans le fracas. C’est l’expérience d’Elie (1R19). Dieu n’est jamais du côté de nos impatiences.
Cette attitude nous appelle à l’attitude de pauvres et de petits. De ceux qui savent accueillir la vie là où elle est, là où elle se présente.
Peu à peu une véritable intelligence de l’autre, un véritable accueil, une belle compassion, nous seront donnés… y compris de nous-mêmes.
Alors nous trouverons le bonheur là où il est … c’est-à-dire ici et maintenant, dans l’aujourd’hui de nos vies.
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“Se livrer…c’est là où se trouve le vrai bonheur que l’on cherche en vain sans cela”. Oui, merci Ste Thérèse Couderc de nous avoir partagé cette grâce reçue de Dieu, et de nous inviter à en faire l’expérience.
la vie nous donne de vivre des situations que nous n’avons pas choisies. Je suis divorcée, j’ai deux enfants dont un porteur de handicap. Il n’est pas simple de trouver la présence de Dieu dans ces situations et pourtant, au fil du temps, je constate que dans le silence, il fait son œuvre, construit sur mes ruines et ouvre mon cœur. Le pardon m’est donné et mes échanges sont riches. Merci Seigneur de me donner de trouver au cœur de cette souffrance une joie qui je ne peux saisir, et un regard qui change avec le temps.
Bonsoir à tous. Merci pour ce texte de réflexion qui est très fort.
Une amie à moi est soignée pour un cancer Grave dont le traitement est très mutilant.(perte de la voix)
D.un mal un bien peut naître mais le parcours est difficile et risqué.
Quelle attitude de fond faut il adopter pour traverser les ténèbres épaisses et les ravins de la mort.Nous devons prier très fort pour elle afin qu.’aidee par la vierge Marie (c’est le mois de Marie et elle s.appelle Marie ) et l’esprit saint elle trouve la force de transcender cela à l.instar du Christ sur La Croix.
Merci de votre presence
Mon bonheur est quotidien. Il vient couronner mes efforts. Il augmente gratuitement lorsque je rencontre une personne heureuse qui par vie de combattante m’apporte de plaisantes réflexions.Ceci m’enrichit et m’invite à être une meilleure personne pour ceux qui m’entourent.
À partir de l’article ci-dessus que je vais méditer plus profondément en ce mois, la qualité du bonheur qui me vient sera davantage reçue comme un don de Dieu, notre père.
“Le bonheur est devant mais il est aussi pour ici et maintenant. Comment ? Dans l’aujourd’hui de nos vies.”
Ne pas sombrer dans les regrets, les remords. Une petite voix qui nous murmure que cela aurait pu être différent. Ne pas se disperser dans les projets : cela sera mieux demain. Non, le bonheur est là dans l’ici et maintenant.
Merci, pour ce texte. “Merci pour ces petits rien qui ensoleillent nos journées”.
Merci, amis du web pour ce partage.
Moi qui vis seule et qui ai été bien éprouvée ces derniers temps, je me fais aider pour sortir de ma tendance à rester dans mon cocon.
Ce matin je n’allais pas bien. Les émissions religieuses sur Fr.2 m’ont ressourcée.
Et puis j’ai prié.
Alors une force m’est venue et une impulsion saine: je me suis mise à agir… pour moi!
Et quand j’irai vraiment bien, je pourrai tourner un visage souriant vers… les autres!
Merci pour ces petits riens qui ensoleillent nos journées!
Dominique
Bonjour,
Tiens, c’est rigolo Marie Elisabeth de se retrouver par ND du Web !!!
Merci pour cette réflexion qui vient nourrir la mienne au bon moment ; la communauté ayant fermé il y a 18 mois je vis seule en ville dans un appartement et beaucoup, oui beaucoup aimeraient que je me recase quelque part …. mais personnellement je n’en sens pas le besoin, trop blessée par ce qui s’est passée peut être et par mon tempérament “qui attend une parole de Dieu”.
Priez pour moi
merci pour cette étude du bonheur; oui il nous est est donné sans impatience, c’est une perle rare qu’il faut trouver sans évidence au service des autres par exemple, ce qui nous aide bien dans les moments de deuil ou nous perdons pied..
Magnifique : quel moment plus favorable que ce début du “mois de Marie” pour nous laisser méditer ce texte sur “consentir au réel”? Pour moi, les deux sont liés: c’est avec Marie que je consens au réel de ma vie, dans l’espérance, Jésus étant présent au cœur de moi-même dans son mystère pascal. Et accueillir ce qui nous est donné, sans que nous ayons à vouloir tout maitriser… avec ta grâce, Seineur.
merci pour cette retraite avec N.D. du Web, que j’ai faite à l’invitation de deux amies; ça a été pour moi l’ouverture vers la joie de Pâques
Après le carême portant sur les béatitudes, merci NDWeb, pour ce Topo qui vient synthétiser ce que nous avons pu recevoir béatitude après béatitude, par la grâce de Dieu.