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Que j'aime ta loi ! (Ps 118, 89-96)
Le psaume 118 est le plus long des psaumes. Composé de 22 strophes de chacune 8 versets, il se présente comme une litanie amoureuse de la Loi de Dieu.
Mais quelle est cette Loi ? Et pourquoi manifester tant d’amour pour ses préceptes ?
Pour toujours, ta parole, Seigneur, se dresse dans les cieux.
Ta fidélité demeure d’âge en âge, la terre que tu fixas tient bon.
Jusqu’à ce jour, le monde tient par tes décisions : toute chose est ta servante.
Si je n’avais mon plaisir dans ta loi, je périrais de misère.
Jamais je n’oublierai tes préceptes : par eux tu me fais vivre.
Je suis à toi : sauve-moi, car je cherche tes préceptes.
Des impies escomptent ma perte : moi, je réfléchis à tes exigences.
De toute perfection, j’ai vu la limite ; tes volontés sont d’une ampleur infinie.
© AELF
Je lis le psaume lentement, en répétant les versets qui me touchent.
Après une première lecture, y a-t-il des mots qui résonnent en moi ?
Le psaume 118 est le plus long des psaumes. Composé de 22 strophes (une par lettre hébraïque) de chacune 8 versets, il se présente comme une litanie amoureuse de la Loi de Dieu.
La Loi que le psalmiste chante est celle des cinq premiers livres de la Bible, appelée Torah (livres de la Loi). On y découvre le visage d’un Dieu créateur, qui, après avoir libéré son peuple de l’esclavage en Egypte, lui a donné une Loi qui, devant lui, est un chemin pour vivre.
Dt 30, 19 : Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance.
La Loi est un chemin de vie, que Jésus incarnera : « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie » (Jn 14,6).
Le psalmiste ne craint pas de se répéter. Il donne plusieurs noms à la Loi : « ta parole, tes décisions, ta loi, tes préceptes, tes exigences, tes volontés… »
Le déterminant possessif (ta / tes) indique l’origine de cette Loi : Dieu lui-même, à qui le psalmiste s’adresse.
Le psalmiste reçoit la Loi comme un cadeau offert par Dieu. La répétition montre qu’il est pleinement relié à Dieu, pleinement amoureux.
Qu’est pour moi cette Loi, que le psalmiste chante avec tant de cœur ?
Pour toujours, ta parole, Seigneur, se dresse dans les cieux.
Ta fidélité demeure d’âge en âge, la terre que tu fixas tient bon.
Jusqu’à ce jour, le monde tient par tes décisions : toute chose est ta servante.
Le psalmiste contemple la terre, le monde créé. De là il remonte au Créateur, lui qui en est l’origine : Il a fixé la terre, et la maintient. Les lois physiques qui régissent l’univers sont stables.
Que la Création continue nous dit la fidélité de Dieu.
Lois de la physique, lois de la nature… quelles sont celles qui me frappent, m’émerveillent, me dérangent ? Que me disent-elles de Dieu ?
Si je n’avais mon plaisir dans ta loi, je périrais de misère.
Jamais je n’oublierai tes préceptes : par eux tu me fais vivre.
Je suis à toi : sauve-moi, car je cherche tes préceptes.
Des impies escomptent ma perte : moi, je réfléchis à tes exigences.
Le psalmiste utilise des mots qui font référence à la vie et à la mort.
- Il périrait de misère sans la Loi : le mot périr est un mot fort, qui évoque une mort violente.
- Il reconnaît la présence d’ennemis, qui en veulent à sa vie.
- Par contraste, il affirme avoir son plaisir dans la loi ; la mémoire de la Loi lui procure la vie.
Le psalmiste a son plaisir dans la Loi, il cherche les préceptes, il réfléchit… Sa démarche est extrêmement active.
Pour lui, la Loi n’est pas un catalogue de choses à accomplir, mais une vie en relation avec Celui qui a donné la Loi. La Loi n’est pas extérieure au psalmiste : il l’intériorise, la fait sienne. Elle devient l’occasion d’un poème d’amour qu’il adresse à son Dieu.
Et moi, qu’est-ce qui me relie à Dieu ? Quelles paroles d’amour veux-je lui dire, en « tu » ?
Au cœur du psaume, le secret du psalmiste, comme la perle cachée, donne sens au reste : « je suis à toi ».
Le psalmiste a reconnu qu’en dehors d’une relation d’appartenance à Dieu, il n’y a pas de bonheur, pas de vie. Sa vie est une recherche constante de la volonté de son Dieu, en qui il se confie comme à un père aimant.
Le psaume 118 peut être lu comme l’expression de ce qui habitait au secret le cœur de Jésus, lui qui a pleinement manifesté la Volonté du Père et a été l’icône de sa Bonté.
Et moi, quelle parole forte habite mon cœur ?
Le psaume se conclue sur l’ampleur infinie des volontés de Dieu. Loin de nous contraindre ou de nous oppresser, la Loi de Dieu est un chemin large, qui nous ouvre des perspectives nouvelles, loin de nos schémas parfois étriqués et routiniers.
En relisant ce psaume, ou en le chantant, je peux demander au Seigneur qu’il me fasse entrer dans une relation de vie et d’amour avec lui toujours plus nouvelle, plus belle, plus vaste.
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Seigneur ,
je te demande la grâce que tu me fasses entrer dans une relation de vie et d’amour avec toi toujours plus nouvelle , plus belle , plus vaste .
Je reconnais ton autorité sur moi et que ta fidélité est pour toujours .
la Loi n’estpas un catalogue, comme vous le dites si bien; mais pour le psalmiste c’est un poème d’amour vers son Dieu, le notre donc