Lire le récit
J’entre dans la prière en demandant au Seigneur d’accueillir ce texte comme une histoire qui est racontée aujourd’hui pour moi.
Situer le récit
Ce texte commence le chapitre 15 de l’évangile de Luc. Il nous invite à entrer dans la joie de Dieu lorsqu’un pécheur se convertit.
Cette joyeuse nouvelle rencontre l’opposition des pharisiens et des scribes qui se considèrent comme “justes qui n’ont pas besoin de conversion”, et de ce fait sont choqués de la proximité de Jésus avec les pécheurs.
Cette parabole, comme tout le chapitre 15 de l’évangile de Luc, révèle la joie qui naît du pardon. L’évangile de Luc est parfois appelé l’évangile de la miséricorde.
Comprendre
Les juifs collecteurs d’impôts étaient considérés comme des collaborateurs avec les Romains et donc comme des pécheurs.
Le début du texte situe Jésus au cœur d’une opposition : les collecteurs d’impôts et les pécheurs // les pharisiens et les scribes qui suivent la Loi de Dieu.
L’attitude de Jésus est choquante car il ne se met pas du côté de la Loi.
Jésus répond avec une parabole : une histoire dont il faut deviner le sens. Cela suppose d’être attentif.
Elle est bâtie sur une opposition : 1 // 99 brebis.
Mais il y a aussi un autre face à face, qui ne s’oppose pas : 1 berger / 100 brebis. Un berger qui revient chez lui tout joyeux que le troupeau soit réunie et qui partage encore plus largement sa joie !
La parabole nous invite tous, comme le berger, à la joie de la brebis perdue puis retrouvée.
Prier avec les personnages
Regarder les collecteurs d’impôts et les pécheurs. M’approcher de Jésus avec eux, écouter Jésus, me laisser inviter à sa table ou lui ouvrir la mienne.
Regarder les pharisiens et les scribes, sentir en moi ce qui me tient à distance de Jésus et de sa parole, ce que je considère “juste” sans besoin de conversion. Entendre mon murmure intérieur, celui de la jalousie, de la suffisance ou de l’orgueil.
Regarder Jésus : il mange avec les pécheurs, il entend les murmures ; il parle avec une parabole, puis il déclare la joie du pardon.
Regarder le berger, Jésus, le Bon Berger : il part à la recherche de la brebis égarée, osant laisser les autres ; il la met sur ses épaules, la ramène “à la maison”. Il est rempli de joie et invite largement à la joie.
Prier avec les paroles
Les collecteurs d’impôt et les pécheurs ne disent rien, ils écoutent !
Les pharisiens et les scribes murmurent contre le bien : le bon accueil.
Jésus dit une parabole : ceux qui écoutent sont engagés dans la parabole par une question. Répondre “moi” à la question, c’est faire comme le berger et entrer dans la joie.
Jésus enseigne clairement : la brebis perdue et retrouvée, source de joie, c’est le pécheur qui se convertit. Ceux qui se considèrent justes sont invités à entrer dans la joie… ou à se reconnaître pécheurs !
Prier avec les brebis
Comme la brebis, me laisser chercher là où je suis perdu. Me laisser approcher, consoler, porter : je suis la joie de Dieu !
Comme les 99 autres brebis, comme les amis et les voisins, entendre l’invitation à la joie, l’invitation à sortir de mon murmure, à entrer dans la maison de Dieu pour me réjouir avec tous. La joie de Dieu m’est offerte en partage !
Lequel d’entre vous ?
Et moi qui entends cette parabole, suis-je prêt à faire comme le berger et à annoncer la joie de Dieu, la joie du pardon ?
et relire
Je me tourne de nouveau vers le Seigneur et je relis le texte, lentement.
Je peux demander au Seigneur la grâce de me reconnaître pécheur et la joie d’accueillir son pardon.
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