Jean Vanier est né en 1928 en Suisse. Après une formation militaire, il décide de se tourner vers la théologie et fonde en 1964 l’Arche à Trosly en France. Il y a aujourd’hui 147 communautés réparties en 45 pays. En 1971, avec Marie-Hélène Mathieu, il fonde Foi et Lumière, une association qui rassemble chaque mois des personnes touchées par une déficience intellectuelle, leur famille et leurs amis. De nos jours, plus de 1600 groupes de Foi et Lumière existent dans 80 pays.
Ceux qui ont eu la chance de croiser le chemin de Jean Vanier ont sans nul doute su qu’ils rencontraient un véritable apôtre du XXI° siècle, apôtre de la charité et de l’attention au plus petit.
Nous, nous avons toujours l’idée que Dieu vient comme ça : « Il faut que tu fasses telle chose » mais vous savez comment Dieu se manifeste à nous ? En nous donnant le désir ! C’est extraordinaire ! C’est comme ça qu’on connaît la volonté de Dieu : parce qu’il nous donne le désir.
Alors, le problème, chez nous, c’est d’être en contact non pas avec nos désirs superficiels, mais avec nos désirs les plus intimes, les plus secrets, parce que Dieu nous dit : « Qu’est-ce que toi, tu veux ? » Nous, nous disons à Dieu : « Qu’est-ce que Toi, tu veux de moi ? » et lui va nous dire : « Mais qu’est-ce que toi, tu veux ? Dans ce qui est le plus secret de ton cœur, quel est ton désir ? » Parce que ce qu’il veut, c’est que nous ayons des cœurs aimants – et un cœur aimant, ça veut dire avoir un désir d’aimer, et Dieu dira toujours à chacun de nous : « Qu’est-ce que, toi, tu veux dans ce qu’il y a de plus secret, dans ce qu’il y a de plus intime, là où se manifeste ton nom ? Qu’est-ce que tu veux avec ta vie ? » Voilà la question.
Souvent, on découvre des gens qui recherchent la volonté de Dieu, mais peut-être quelquefois là où elle n’est pas. Si tu veux savoir quelle est la volonté de Dieu pour toi, regarde dans ton propre cœur, non pas dans les désirs superficiels, mais quand tu es tout à fait silencieux, quand tu es tout à fait tranquille, quand tu es tout à fait dans la paix, quand les désirs un peu passionnés fondés sur la peur disparaissent, quand tu es dans la présence de Dieu : regarde dans ton cœur et dis-moi qu’est-ce que tu veux, qu’est-ce que tu désires.
Jean VANIER
Quelques pistes pour intérioriser cet écrit spirituel :
D’abord…
Je fixe un lieu, une heure et une durée.
Au moment choisi, je commence par faire silence en moi, et je me mets en présence du Seigneur en faisant un large signe de Croix.
Puis je demande au Seigneur ce que je désire. Par exemple ici, « Seigneur, donne moi de t’entendre au fond de mon cœur, au creux de mon désir profond. »
Ensuite, je lis le texte de Jean Vanier une première fois, lentement, en laissant les mots descendre en moi.
Puis…
Je peux m’arrêter sur trois phrases-clés :
- « …Vous savez comment Dieu se manifeste à nous ? En nous donnant le désir ! »
Comment est-ce que j’entends cette affirmation de Jean Vanier ? Est-ce une surprise pour moi ? Ai-je déjà fait l’expérience de trouver Dieu dans mon désir ?
Ou bien suis-je plutôt habitué(e) à l’autre attitude décrite par Jean Vanier, celle qui attend que Dieu me dise sa volonté à Lui, en direct, comme extérieure à moi-même ?
Je laisse cette phrase de Jean Vanier me bousculer, m’interroger.
- « Si tu veux savoir quelle est la volonté de Dieu pour toi, regarde dans ton propre cœur, non pas dans les désirs superficiels, mais quand tu es tout à fait silencieux… »
Jean Vanier distingue entre désirs superficiels et désir profond où Dieu me parle. Il souligne la difficulté qu’on peut avoir à entendre ce désir profond et il indique le silence intérieur comme une voie pour y arriver.
Et moi, est-ce que je peux faire la différence entre mes désirs de surface bruyants et mon désir profond ?
Je prends un temps de silence pour écouter ce qui se passe en moi.
Je peux aussi faire mémoire : quels sont les lieux et les moments où j’ai pu goûter au silence intérieur ?
Puis-je y retourner régulièrement pour écouter Dieu au fond de mon être ?
- « Qu’est-ce que, toi, tu veux dans ce qu’il y a de plus secret, […] là où se manifeste ton nom ? »
Jean Vanier précise le lieu où nous pouvons rejoindre notre désir profond, entendre Dieu. C’est le lieu au plus intime de nous, c’est le lieu de notre conscience, le lieu où Dieu nous donne notre nom.
Comment cette phrase de Jean Vanier me rejoint-elle ? Dans mon cœur à cœur avec Dieu, quel nom est-ce que je reçois pour moi aujourd’hui ? Quelle invitation à le suivre personnellement ?
Quelques minutes avant la fin de mon temps de prière, je prends le temps de dire à Dieu ce que je retiens de ce temps passé avec lui. Je trouve des mots précis qui m’aideront à garder mémoire de ce cadeau qu’il m’a fait dans notre cœur à cœur.
Pour finir ma prière, je prie avec toute l’Église : « Notre Père… »
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Bonjour
J’ai vécu plus de trois ans à la Ferme de Trosly où nous avions la protection de Jean Vanier, un être extraordinaire complètement donné aux autres que je n’oublierai pas
Cette attitude de prière, on la retrouve au Katimavik qui signifie lieu de la rencontre.
Jean Vanier a également fondé Foi et Partage où la Parole est partagée en équipe de prière. Cette expérience de vie a articulé ma foi et m’a fait prendre conscience que j’ai, moi aussi à apporter ma pierre pour bâtir le royaume…Merci Jean pour cet éveil.
Seigneur je te fait la même prière que Jean.
Tu sais depuis combien de temps je cherche, mais, mes désirs ne sont pas tes désirs ! alors:
« aide-moi à avoir un cœur aimant pour trouver mes désirs les plus profonds.
Tu es venu pour nous donner la vie, et la vie en abondance.
Merci Pain de vie”.
le commentaire de Jean me parle et le fais fraternellement mien.
Merci
Seigneur merci pour ce cadeau , aide-moi à avoir un cœur aimant pour trouver mes désirs les plus profonds .
Tu es venu pour nous donner la vie , et la vie en abondance .
Merci Pain de vie .