Sœur Emmanuelle (1908-2008), surnommée la « petite sœur des chiffonniers » est connue pour ses œuvres caritatives en Egypte auprès des enfants les plus démunis vivant dans les bidonvilles dans la banlieue du Caire.
Dans son livre « Vivre, à quoi ça sert ? », elle veut proposer un chemin de sens, de paix et de joie à ses contemporains, voyant Dieu au cœur de chacun.
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Dieu n’est pas le produit des fabrications humaines. Il ne se dévoile pas au terme des investigations de l’homme, comme un astre étincelant au bout d’un télescope ou une découverte scientifique au bout d’un processus expérimental.
Dieu est absent de ce monde qui tourne mal, de ce monde violent et injuste. Et pourtant, il y a bien une présence de Dieu dans le monde, mais ce n’est pas sous le mode de l’intervention.
Cette présence est au cœur de l’homme, de sa conscience et de sa volonté, de son inconscient et de son âme, pour le porter vers le bien, qu’il le sache ou non.
Dieu a confié le monde à la responsabilité de l’homme, créé à son image et à sa ressemblance. Aussi Dieu n’agit dans le monde que dans et par l’homme. Pour autant, nous ne sommes pas des robots. Nous sommes libres, ou plutôt nous possédons des germes de liberté. Que Dieu soit un Dieu caché est la condition même de notre liberté : si un Dieu s’imposait à nous, qu’en serait-il de notre libre arbitre ? Il n’y aurait même plus besoin de croire, puisque Dieu serait évident. La foi est un acte libre.
Sœur Emmanuelle, Vivre à quoi ça sert ? (éd. Flammarion 2004)
Quelques pistes pour intérioriser cet écrit spirituel :
D’abord…
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Je commence par déterminer le moment, le lieu et la durée de ma prière.
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Je me dispose sous le regard de Dieu, son regard qui m’aime et m’accueille tel que je suis.
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Je lui demande la grâce de le découvrir présent et agissant dans le monde et dans les personnes humaines.
Puis… à un moment où je suis disponible intérieurement, où j’ai du temps, un moment de repos…
Je lis lentement ce texte écrit par Sœur Emmanuelle : quels mots résonnent, m’interrogent ?
→ “Dieu ne se dévoile pas au terme des investigations de l’homme.”
Comment est-ce que je cherche Dieu dans ma vie ? Recherche intellectuelle ? Scientifique ? Sentimentale ? Je le cherche dans les autres ? En moi-même ?
→ “La présence de Dieu est au cœur de l’homme, pour le porter vers le bien, qu’il le sache ou non”.
Cette affirmation concerne les autres mais aussi moi-même.
Est-il facile/difficile de reconnaître la présence de Dieu dans les autres ?
Comment est-ce que moi-même je laisse Dieu me porter au bien ? Et quels sont les domaines où je pense lui faire obstacle ?
→ “Dieu a confié le monde à la responsabilité de l’homme.”
Cela est-il pour moi une bonne / une mauvaise nouvelle ?… Quelles pensées, émotions montent en moi ?
Que veux-je faire aujourd’hui pour collaborer au projet d’amour de Dieu ?
Pour terminer
• Je parle à Dieu, comme un ami parle à un ami, dans la foi, dans la confiance. Je partage ce qui m’est venu dans la prière et je lui demande les conseils et la force pour mener à bien les engagements que je pourrais prendre.
• Je dis une prière d’Église en lien avec tous ceux avec qui et auprès de qui je vais cheminer.
Bonjour ,
Seigneur merci pour ta présence , tu me donnes la vie en abondance , pardonne-moi pour mes ingratitudes parce que tu mérites que je t’aime plus que cela .
Aide-moi à faire des efforts pour travailler à ta vigne .
Sainte Mère Thérésa priez pour moi .