Un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus... (Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face est universellement connue.
Dans cet écrit, elle nous livre le récit
de ce moment où elle comprit
comment répondre à l’Amour de Dieu.

 

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Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais, hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qu’il existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : « Si quelqu’un est tout petit qu’il vienne à moi ». Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous bercerai sur mes genoux ! » (Isaïe 66,13). Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux « chanter vos miséricordes. » (Ps 89,2)

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

 

Quelques pistes pour intérioriser cet écrit :

A un moment où je suis disponible intérieurement, où j’ai du temps, je lis ce texte calmement, en laissant les mots résonner et faire écho les uns aux autres.
Ce texte parle du désir de Thérèse d’être sainte. Mais c’est aussi le désir de Dieu pour chacun de nous : “que nous soyons saints et immaculés en sa présence, dans l’Amour”. (Ep 1, 4).

Quelle est ma définition de la sainteté ? Quels sentiments ce mot évoque-t-il en moi ?

Thérèse cherche à répondre à l’amour de Dieu, mais si la sainteté signifie la perfection, elle sait qu’elle n’y arrivera pas. Elle se sait imparfaite et bien faible.

On a parfois cru qu’il fallait faire beaucoup d’efforts pour aller vers Dieu, que l’ascension à lui est pénible et douloureuse, telle un chemin de croix à l’issue duquel nous trouverions la récompense et la joie. Cette croyance m’habite-t-elle ?

Tournée vers le Seigneur, animée du désir de venir à lui, Thérèse sait que ses efforts ne lui donneront pas Dieu. L’image de l’ascenseur lui vient alors : l’ascenseur, c’est Jésus qui offre ses bras au petit qui se tourne vers lui.

La conversion, pour Thérèse, ce n’est pas tant faire des efforts et cultiver des “vertus” : c’est se tourner vers le Seigneur et ne cesser de désirer le rejoindre. Au moment choisi, le Seigneur tendra les bras. Qu’est-ce que cela m’évoque ?
Je parle à Dieu, comme un ami parle à un ami, comme un serviteur à son maître…

3 commentaires

  • Christophe V.

    Bonjour,
    dans le passage cité recopié ci-dessous, la note de référence renvoie aux Proverbes 9,4 :
    Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : « Si quelqu’un est tout petit qu’il vienne à moi » (Proverbes 9,4).

    Cependant, je n’arrive pas à retrouver la référence ;
    sur la bible liturgique disponible sur le site de l’AELF, on trouve cela à Proverbes 9, 4 :
    « Vous, étourdis, passez par ici ! » À qui manque de bon sens, elle dit :
    https://www.aelf.org/bible/Pr/9

    • Notre-Dame du Web

      Bonjour, en effet cette référence ne semble erronée. Elle apparaît dans toutes les citations de cet extraits du manuscrit.
      Je l’ai retirée de l’article. Merci pour votre vigilance et bonne journée. Grégoire pour NDWeb

  • SAINTEMARIE LOIC

    dieu m aime personnellement mon amour pour lui se traduit en gestes actes meditationenvie de lier ce monde terrestre vers sa connaissance envie de me laisser conduire par les signes qu’il m’adresse par son esprit qui entre dans ma vie

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