Dieu voit, Dieu entend…
Au milieu des injustices et des épreuves dont il est témoin, le psalmiste se rappelle que Dieu est présent aux opprimés. Écoutons-le.
Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ? Pourquoi te cacher aux jours d’angoisse ?
L’impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu’il invente.
L’impie se glorifie du désir de son âme,
l’arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
plein de suffisance, l’impie ne cherche plus :
« Dieu n’est rien », voilà toute sa ruse.
À tout moment, ce qu’il fait réussit ;
tes sentences le dominent de très haut.
(Tous ses adversaires, il les méprise.)
Il s’est dit : « Rien ne peut m’ébranler,
je suis pour longtemps à l’abri du malheur. »
Sa bouche qui maudit n’est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
Il se tient à l’affût près des villages, il se cache pour tuer l’innocent.
Des yeux, il épie le faible, il se cache à l’affût,
comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l’affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.
Il se baisse, il se tapit ; de tout son poids, il tombe sur le faible.
Il dit en lui-même : « Dieu oublie ! il couvre sa face, jamais il ne verra ! »Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main ! N’oublie pas le pauvre !
Pourquoi l’impie brave-t-il le Seigneur en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance, tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible, c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.
Brise le bras de l’impie, du méchant ; alors tu chercheras son impiété sans la trouver.
A tout jamais, le Seigneur est roi : les païens ont péri sur sa terre.
Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres, tu rassures leur cœur, tu les écoutes.
Que justice soit rendue à l’orphelin, qu’il n’y ait plus d’opprimé, et que tremble le mortel, né de la terre !
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Ce psaume accorde une place très importante à la description des “impies“. Mais qui sont-ils ?
– ils sont des gens remplis d’orgueil, pleins de suffisance, qui considèrent que Dieu “n’est rien” ou qu’il n’entend pas.
– ils réussissent dans leurs entreprises, s’enrichissant aux dépens des plus pauvres.
– ils sont pleins de ruse : comme le serpent de la Genèse, ils manient le duplicité qui vise à tromper, capturer, et même tuer. Comme des prédateurs, ils guettent et attaquent les plus faibles, qui à leurs yeux sont des proies à saisir.
Comme dans l’actualité, la description des injustices déployées par des gens sans cœur prend une large place. Que provoque-t-elle en moi ?
Quelles situations concrètes ce psaume m’évoque-t-il ?
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