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(Ex 14,15-31) Le passage de la Mer

Ce récit de l’Exode nous invite à la confiance, à nous arracher de nos entraves pour suivre le Dieu de vie.
Même si cela ne se fait pas sans peurs, sans cris, Dieu choisit de nous faire participants de cette libération…
Alors prêt-e à vivre en fils et filles de Dieu ?
Je me présente au Seigneur en me disposant à sa rencontre.
Je lis ce passage lentement.
Je nomme les sentiments qui viennent à moi au Seigneur et lui demande de me laisser conduire par Lui au long de ce temps de prière.
Ce récit est le récit fondateur de la foi d’Israël : la première Pâque, la libération du peuple hébreu, tenu en esclavage en Égypte.
Rappelons-nous : c’était une famille d’une soixantaine de personnes qui était entrée en Égypte au temps du patriarche Joseph. Quelques générations plus tard, cette famille était devenue un peuple nombreux. Le livre de l’Exode s’est ouvert sur le récit de la mise à mort des premiers-nés hébreux duquel a réchappé Moïse. Ce peuple est désormais lourdement asservi aux égyptiens, et voici que Moïse, au nom de Dieu, entreprend de libérer ce peuple.
Ce récit est donc le récit d’une libération :
- libération d’une servitude inhumaine ;
- libération éclatante qui signe la victoire de Dieu sur ce qui opprime l’humanité et fonde la foi des hommes en Dieu : “le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte“
- libération qui annonce celle que le Christ accomplira définitivement par sa Passion, sa mort et sa Résurrection.
Le Pharaon et les égyptiens ne sont donc pas tant des personnes particulières que la figure des tyrans (souvent intérieurs) qui oppriment et asservissent l’homme. C’est de ces tyrans que le Seigneur nous délivre totalement : “Il n’en resta pas un seul“
De même, ce récit n’est pas à interpréter au pied de la lettre : il met en relief un événement vécu comme libérateur où ils ont reconnu l’action du Seigneur.”Le peuple […] mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse“
Ce récit biblique offre beaucoup à voir : “Voyant les égyptiens“, “Le Seigneur observa“, “Israël vit“
Je contemple la scène :
- le peuple hébreu : les voici piégés dans leur fuite : devant eux, la mer ; derrière eux, les égyptiens qui arrivent menaçants. : “Ils sont effrayés“
- ils ne sont pas seuls : le Seigneur leur est présent par la nuée, qui les protège, ainsi que par Moïse, fidèle serviteur qui obéit au Seigneur : “Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit.“
- lancés à leur poursuite, les égyptiens ne comptent que sur leurs chars et leurs guerriers.
Et soudain, l’inespéré arrive : un passage s’ouvre dans la mer ; les eaux forment une muraille à droite et à gauche, et se referment derrière le peuple hébreu, le libérant complètement de ses oppresseurs.
L’impasse dans laquelle se trouve le peuple d’Israël au début du récit se mue en route ouverte. Sous l’ordre de Dieu, un chemin se fraie dans la mer, accessible aux seuls hébreux. M’est-il déjà arrivé, au cours de ma vie, d’être confronté-e à une impasse qui soudain s’ouvre de manière imprévue et heureuse ?
Que de sons et de bruits dans ce récit !
- les cris des hébreux
- puis ceux des égyptiens
- les paroles du Seigneur : sa manière de commander quelque chose d’impossible à travers un geste simple, sa décision de manifester sa gloire et sa puissance en sauvant son peuple de la main de ceux qui ne voient en eux qu’une force de travail (cf. Ex 145) : “Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël pénètrent dans la mer à pied sec. Et moi, je vais endurcir le cœur des Égyptiens : ils pénétreront derrière eux dans la mer ; je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand j’aurai triomphé, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers.” et encore “Étends le bras contre la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers !“
- j’entends le bruit des éléments : les eaux de la mer, le vent… : “un fort vent d’est, … les eaux se fendirent,“
Ce bruit dans lequel le peuple d’Israël est plongé dans la nuit s’ouvre le matin sur une vision plus silencieuse : les eaux se sont calmées, les cris des égyptiens se sont tus, vaincus. Voici le peuple désormais libre. Dans ce silence retrouvé, il peut reconnaître quelle action le Seigneur a accomplie pour eux et s’ouvrir à la foi.
M’est-il arrivé de vivre le passage d’une tempête dans ma vie, suivie d’un calme et d’un silence que je n’aurais pas su espérer ? De quelle manière puis-je aujourd’hui reconnaître que le Seigneur était présent dans cette tempête ?
Juste avant ce récit, Moïse rassurait le peuple : « le Seigneur combattra pour vous ; vous n’aurez qu’à rester tranquilles » (Ex 14,14)
- je contemple « l’inactivité » du peuple d’Israël : ils continuent leur route sans combattre : “les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.“
- je contemple la préparation des égyptiens : ce qu’ils mettent en œuvre pour gagner la bataille.
- je contemple les actions du Seigneur :
- comment il se met à l’arrière du peuple pour les protéger : “L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, changea de place et se porta à l’arrière.“
- comment il met la mer à sec et met en déroute les égyptiens : “Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est, et il mit la mer à sec.“
C’est bien le Seigneur qui agit, dans ce récit, et le peuple d’Israël, libéré, est en mesure de mettre sa foi en Lui.
Et moi, quelles actions de Dieu puis-je reconnaître dans ma vie ?
Je termine ce temps de rencontre avec le Seigneur en lui parlant comme un ami parle à son ami ou un serviteur à son seigneur. Je laisse jaillir de mon cœur ce que ce temps de contemplation a provoqué, ce que je désire partager au Seigneur. Je lui parle de ce que j’ai découvert et de ce qui m’habite.
Et puis je conclus ma prière en disant un Notre Père qui me met en communion avec tout le peuple des croyants, tous ceux qui se reconnaissent enfants de Dieu.
Les fils d’Israël, voyant les Égyptiens lancés à leur poursuite, étaient effrayés. Le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël pénètrent dans la mer à pied sec. Et moi, je vais endurcir le cœur des Égyptiens : ils pénétreront derrière eux dans la mer ; je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand j’aurai triomphé, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. »
L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, changea de place et se porta à l’arrière. La colonne de nuée quitta l’avant-garde et vint se placer à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras contre la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est, et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent, et les fils d’Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent et pénétrèrent derrière eux – avec tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers – jusqu’au milieu de la mer.
Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la mit en déroute. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire.
Les Égyptiens s’écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous !» Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras contre la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers !» Moïse étendit le bras contre la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent toute l’armée de Pharaon, ses chars et ses guerriers, qui avaient pénétré dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit sur le bord de la mer les cadavres des Égyptiens. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse.
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A celui qui fait confiance au Seigneur, rien ne peut lui nuire! mais il faut suivre le chemin et les consignes qui nous font agir avec foi et sans tergiverser, elles sont toujours pour notre bien! Donne-moi et augmente en moi la Foi pour agir selon tes consignes! Ton chemin est libération et donne , maintient la Vie!