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David et Goliath
 espérance pour tous
Je prends le temps de relire ce récit, en laissant à chaque mot sa chance de pouvoir me rejoindre, me bousculer.
Voici quelques pistes pour prier avec ce passage.
Le but n’est pas de tout faire, car comme dirait St Ignace, « ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme mais de sentir et de goûter les choses intérieurement ».
David et Goliath (1 S 17, 40-51)
David prit en main son bâton, il se choisit dans le torrent cinq cailloux bien lisses et les mit dans son sac de berger, dans une poche ; puis, la fronde à la main, il s’avança vers le Philistin.Le Philistin se mit en marche et, précédé de son porte-bouclier, approcha de David.
Lorsqu’il le vit, il le regarda avec mépris car c’était un jeune garçon ; il était roux et de belle apparence.
Le Philistin lui dit : « Suis-je donc un chien, pour que tu viennes contre moi avec un bâton ? » Puis il le maudit en invoquant ses dieux.
Il dit à David : « Viens vers moi, que je te donne en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages ! »
David lui répondit : « Tu viens contre moi avec épée, lance et javelot, mais moi, je viens contre toi avec le nom du Seigneur des armées, le Dieu des troupes d’Israël que tu as défié. Aujourd’hui le Seigneur va te livrer entre mes mains, je vais t’abattre, te trancher la tête, donner aujourd’hui même les cadavres de l’armée philistine aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël, et tous ces gens rassemblés sauront que le Seigneur ne donne la victoire ni par l’épée ni par la lance, mais que le Seigneur est maître du combat, et qu’il vous livre entre nos mains. »
Goliath s’était dressé, s’était mis en marche et s’approchait à la rencontre de David. Celui-ci s’élança et courut vers les lignes des ennemis à la rencontre du Philistin.
Il plongea la main dans son sac, et en retira un caillou qu’il lança avec sa fronde. Il atteignit le Philistin au front, le caillou s’y enfonça, et Goliath tomba face contre terre.
Ainsi David triompha du Philistin avec une fronde et un caillou : quand il frappa le Philistin et le mit à mort, il n’avait pas d’épée à la main.
Ce récit présente la confrontation de deux hommes : Goliath, un colosse philistin, et David, un jeune homme, berger du troupeau de son père, qui vient de recevoir l’onction royale de la part du prophète Samuel. Tous les deux s’avancent au nom de leur peuple respectif. Il faut ici imaginer la scène : les deux armées – Philistins d’un côté, Israël de l’autre – campent sur des flancs de montagne opposés. Or, cela fait quarante jours que Goliath s’avance matin et soir pour mettre au défi l’armée d’Israël : “choisissez-vous un homme et qu’il descende vers moi. S’il l’emporte en luttant avec moi et s’il m’abat, alors nous serons vos serviteurs ; si je l’emporte sur lui et si je l’abats, alors vous deviendrez nos serviteurs, vous nous serez asservis” (1S17, 8-9).
Je prends le temps de lire ce récit lentement, en imaginant la scène : les deux flancs de montagne sur lesquels les Philistins et l’armée d’Israël se font face, la vallée au milieu. Je regarde les lieux et les personnes, j’écoute les sons et le silence, je sens les odeurs, la température ; je prends aussi la mesure de ce temps interminable durant lequel Israël est mis au défi, matin et soir. Aujourd’hui, un jeune homme est présenté à Goliath, un tout jeune homme, encore inconnu, méprisé par ses frères (cf. 1S 17, 28)
Lorsque j’imagine la scène, où est-ce que je me situe ? Quels sentiments m’habitent ? Je demande au Seigneur de mettre en mon cœur l’espérance.
Quarante jours que cela dure… les armées face à face, le champion des Philistins qui lance son défi matin et soir, le silence d’Israël, son immobilité… Quels sentiments habitent les deux peuples ? Quels espoirs ? Quelles espérances ?
Voici qu’aujourd’hui s’avance à nouveau ce Philistin, dont le nom Goliath signifie « Exilé ». Il est un colosse : mesurant près de 3m, il porte une côte de mailles qui pèse à elle seule 57 kg. Le voici devant l’armée d’Israël, équipé d’un casque de bronze, de sa cuirasse, et de jambières de bronze. Il tient en main une épée et une lance dont la pointe seule pèse près de 7 kilos. Il est précédé d’un porte-bouclier. Il réitère son défi, et lorsqu’il voit David qui s’avance, il le traite avec mépris : “viens vers moi, que je donne ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs.”
Ce colosse tout de muscle et de mépris, imbu de sa seule force physique, peut être la figure de tous les persécuteurs, extérieurs ou intérieurs, qui nous harcèlent jour et nuit et nous mettent au défi en méprisant nos fragilités et nos impuissances. Puis-je nommer quelques-unes de ces forces qui me font souffrir jour après jour ?
Tout aussi fort qu’il soit, ce colosse qui harcèle demeure limité et sera vaincu. Quelle force pourra le vaincre, si ce n’est pas une force physique ? Je demande au Seigneur d’ouvrir mon cœur à sa lumière.
“Tu n’es qu’un enfant” : voilà ce que Saül rétorque à David lorsque celui-ci lui annonce qu’il ira se battre contre Goliath (1S17, 33). Jeune, méprisé de ses frères, David n’a jamais marché à la guerre. Son essai pour porter une tenue militaire est un échec : David n’est pas entraîné.
Mais s’il n’est pas aussi puissant que le Philistin, il ne manque ni de courage ni même de force : capable de pourchasser “un lion ou un ours” et même de le tuer, il montrera par la suite son endurance et son agilité. Pourtant, ce n’est pas sur ses capacités et ses forces que David s’appuie : “moi, je viens contre toi avec le nom du Seigneur des armées, le Dieu des troupes d’Israël que tu as défié.” En effet, David sait qu’en lançant son défi, ce n’est pas tant contre un peuple que le Philistin s’est dressé mais contre Dieu lui-même.
Dieu répondra au défi des Philistins grâce au cœur et aux mains de ce tout jeune homme qui, par sa victoire, montrera à la terre entière “qu’il y a un Dieu en Israël”.
Quelle est, en moi ou autour de moi, cette voix qui m’invite à lever les yeux vers le Seigneur et à reconnaître que lorsque je suis harcelé-e et mis-e au défi par des forces qui m’oppriment, c’est le Seigneur lui-même qui est attaqué ?
Quel est encore en moi ce jeune homme que David représente et qui va au combat appuyé sur sa seule confiance en Dieu ?
Je demande au Seigneur de me révéler son visage et de me faire entendre sa voix.
Le jour du combat singulier, David s’avance avec cinq cailloux : il a pris le temps de les choisir dans le torrent.
Je regarde ces hommes qui se font face. J’écoute les paroles que Goliath et David s’échangent. Je laisse résonner cette parole de David : “Moi, je viens contre toi avec le nom du Seigneur des armées, le Dieu des troupes d’Israël que tu as défié.”
Puis je les regarde.
C’est avec une seule pierre que David vainc le Philistin, qu’il frappe au front.
Quel est pour moi ce caillou qui donne la victoire, choisi au creux du torrent, élément de la Création et non arme de guerre, qui touche l’ennemi au front : ce front orgueilleux, qui a mis au défi et harcelé, ce front qui a défié le Seigneur ? Quel est ce caillou qui renverse l’orgueil et ramène au réel de la présence du Seigneur au cœur des limites et des fragilités de nos vies ?
Le jeune David, dont le nom signifie Bien-Aimé, porte la victoire de son Dieu. Berger consacré par l’onction, il sera amené à paître non plus seulement le troupeau de son père, mais le troupeau des fils d’Israël. Le Christ lui-même s’appellera fils de David.
En quoi la figure de David aujourd’hui me convoque-t-elle à l’espérance ?
Ce tout ce que j’ai découvert, je parle au Seigneur, comme un ami parle à son ami, comme un serviteur à son maître.
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J’admire David qui a une très grande confiance à notre Dieu, que je n’ai pas.
Mon Seigneur Dieu, remplis-moi de ta force, de ton amour et de ton pardon. Merci mon Seigneur Dieu
Seigneur j’ai confiance en toi et je sais que tu existes . Merci pour ce don de la Foi qui me fait grandir .
Lorsque vous l’avez fait à l’un de ces petits c’est à moi que vous l’avez fait . Ta parole Seigneur est toujours d’actualité . Apporte ta lumière à tous tes enfants , surtout à ceux qui espèrent en Toi . Merci Seigneur et merci aussi à N.D.W
Le combat de David’ j ai demandé au Seigneur de me libérer de mon oppresseur plant 30 ans J y ai cru et ai gâché ma v ie dans cette attente Je n avais pas le courage de David pour M opposé à l humiliation de mon oppresseur . Même si maintenant cela va mieux ,je crois que j en veux de cette longue attente. Mon oppresseur n est pas vaincu , quel pourra être ce caillou qui brisera l orgueil de mon oppresseur ? La figure de David M invite cependant à la confiance .Merci pour ce texte et cette prise de conscience .