L'autre, c'est moi !

 

Sorti en 2012, le film Le fils de l’Autre nous plonge dans l’inimaginable… Un hôpital, deux naissances, une famille israëlienne et une famille palestinienne. Joseph, au moment d’entrer dans l’armée israëlienne, découvre brutalement qu’il a été échangé à sa naissance avec Yacine, qui vit en Cisjordanie. Un long chemin d’accueil de l’autre commence alors…

Je regarde la vidéo une première fois.

Quels sentiments m’habitent ?

 

Quelques pistes de méditation à partir de cette vidéo


On s’est trompé… on a échangé les bébés… tu veux dire que je suis l’autre et que l’autre, c’est moi ?…”

Des vies qui basculent sous l’irruption d’un étranger en plein cœur de la famille : tout ce que ces deux familles pensaient savoir disparaît dans l’inconnu et le doute. Joseph et Yacine craignent de ne plus appartenir à leur famille, leur nation, leur maison.

Je regarde à nouveau cette vidéo et je me laisse toucher par les visages et les attitudes des différents personnages, traversés par le déséquilibre et la recherche d’une appartenance.

M’est-il déjà arrivé de ne pas me sentir à ma place quelque part ? Y a-t-il eu des attitudes qui m’ont aidé-e à me sentir accueilli-e et d’autres qui ont produit en moi l’effet inverse?

A la fin de ce temps de prière,
je note une ou deux choses qui me sont venues.
Je peux les partager sur l’espace de la prière continue.

7 commentaires

  • chantal

    cela doit être un film très fort, tant il est vrai qu’une communauté se construit sur la différence (“nous” et “eux”). Nous avons besoin d’intégration dans une communauté de vie (familiale ou autre), et en dehors nous nous sentons étrangers. Mais nous pouvons aussi nous sentir étrangers à nous même (“je est un autre”), et là nous devons nous rappeler que notre identité fondamentale, commune à tous, est d’être des êtres humains (alliance d’une part divine et d’une part animale) et que personne ne peut nous l’enlever. Nous pouvons changer, plus ou moins facilement, d’appartenance sociale, familiale, nationale, qui sont des choses importantes mais pas vitales, mais nous ne pouvons cesser d’être des êtres humains, car c’est une identité reçue de Dieu et non des hommes.

  • Plantes

    L’AUTRE! Différent/te, bien sûr, à approcher DOUCEMENT s’il/elle veut bien.
    Mais et il, elle EST déjà dans mon SOUVENIR, ma prière de ce soir.

  • Rémy

    Dans ce parc où d’habitude, je croise des étrangers, comme moi !
    Il passe à côté de moi.
    Je le remarque à peine, plongé que je suis dans ma nuit intérieure.
    Il me dit bonjour avec son accent étranger !
    Il me faut un moment jusqu’à ce que sa voix vienne me réveiller …
    Il me dit encore bonne journée !
    Il m’a parlé, regardé autrement qu’avec un regard vide ou ignorant.
    Il est déjà plus loin.
    Dans la fulgurance de ce croisement, il m’a donné la chaleur de l’humanité.
    Un bonheur m’envahit.
    Je ne suis plus seul !
    Oh merci toi l’étranger pour ce cadeau !

  • je passe la porte de ce foyer que je ne connais pas, dans cette communautque je ne connais pas, dans cette ville que je ne connais pas.
    josiane se rue sur moi.
    pas d hesitation.
    pas de regard de bas en vue.
    pas l ombre d un jugement.
    pas d analyse ou de reflexion.
    pas le temps.
    son urgence c est de courir vers moi en criant bonjouuuur!,
    de m embrasser tout en jubilant de m ofrrir un dessin.
    moi qu elle n a jamais vu,
    qu elle ne connait pas
    dont elle ne sait rien.
    aucune hesitation, son urgence, c est de m accueillir

  • Elisabeth

    L’autre c’est moi, c’est toi, c’est nous… Difficile de se sentir ” l’autre ” au sein de sa famille, de son travail, même de sa communauté, pourquoi toujours ce regard sur la différence, qu’elle soit religieuse, politique, culturelle. Accueillons nous les uns les autres dans l’amour du Père avec bienveillance.

  • Elisabeth

    Seigneur,
    donne moi de savoir toujours accueillir l’autre

  • étrangère Oui, dans mon propre pays au retour d’un long temps en terre africaine! il faut presque gommer cette expérience , se taire , rentrer dans une histoire que je dois me réapproprier, recommencer à vivre autrement , en mettant comme entre parenthèse tout un vécu, s’adapter à une autre forme d’annonce , de présence :chemin d’humilité ,certes !solidarité avec tous ceux qui font le parcours inverse -tous ces immigrés et frères d’ailleurs ! “communion de destin “

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