Le récit | Situer | Comprendre | Les personnages | Les paroles | Les actions
(Lire les indications dans l’encart sur la droite et poursuivre la méditation)
C’est comme un homme qui, partant en voyage, appela ses serviteurs et leur remit sa fortune.
A l’un il donna cinq talents, deux à un autre, un seul à un troisième, à chacun selon ses capacités, et puis il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents alla les faire produire et en gagna cinq autres.
De même celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres.
Mais celui qui n’en avait reçu qu’un s’en alla faire un trou en terre et enfouit l’argent de son maître.
Après un long temps, le maître de ces serviteurs arrive et il règle ses comptes avec eux.
Celui qui avait reçu les cinq talents s’avança et présenta cinq autres talents : Seigneur, dit-il, tu m’as remis cinq talents : voici cinq autres talents que j’ai gagnés. –
C’est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton seigneur.
Vint ensuite celui qui avait reçu deux talents : Seigneur, dit-il, tu m’as remis deux talents : voici deux autres talents que j’ai gagnés. –
C’est bien, serviteur bon et fidèle, lui dit son maître, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton seigneur.
Vint enfin celui qui détenait un seul talent : Seigneur, dit-il, j’ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain : tu moissonnes où tu n’as point semé, et tu ramasses où tu n’as rien répandu.
Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre : le voici, tu as ton bien.
Mais son maître lui répondit : Serviteur mauvais et paresseux ! tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que je ramasse où je n’ai rien répandu ?
Eh bien ! tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon retour j’aurais recouvré mon bien avec un intérêt.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui a les dix talents.
Car à tout homme qui a, l’on donnera et il aura du surplus ; mais à celui qui n’a pas, on enlèvera ce qu’il a.
Et ce propre-à-rien de serviteur, jetez-le dehors, dans les ténèbres : là seront les pleurs et les grincements de dents.
page d’évangile qui n’a rien de l’accueil de Jésus devant le pauvre, le petit, le démuni, l’esseulé, le délaissé, l’excommunié…
Je n’arrive plus à prendre cette parole d’évangile pour Parole de Dieu…un dieu hypocrite,
parcimonieux capricieux, avare et soucieux de faire accroître ses biens rendant tous serviteurs esclaves de son mercantilisme et son besoin d’obtenir toujours plus…
mon regard sur Jésus…il accueille et comprend sans condition ce pauvre, apeuré par l’usurpateur de maître; ce piètre talentueux fait comme bon lui semble au meilleur de lui-même pour remettre à séraphin tout son bien…Jésus saura lui tendre les bras et lui dire: *viens, mon joug est doux et mon fardeau léger* *je ne suis pas venu condamner le monde, mais lui donner la vie et la vie en abondance*…
j’ai également eu du mal à relire les passages de l’apocalypse, rappelant le *fameux livre* des inscrits au salut, ces invités privilégiés au banquet de l’agneau…pour moi, dieu, si dieu existe n’a que faire de ce livre…il n’a pas de temps à perdre sinon celui de l’appel de ce Jésus: *venez à moi vous tous qui ployez sous le fardeau* *Je suis le chemin, la vérité, la vie* *Je vous donnerai l’eau vive.*
l’église d’aujourd’hui représente hélas fort bien ce moralisme étriquant du maître distribuant ses biens pour s’enrichir davantage…et excommunier de son domaine tout penseur autrement que dans l’infaillible pensée vaticanesque aux couleurs de la curie romaine…
ah ce que les religions et les églises font dire à dieu ce que dieu n’oserait jamais dire…
je me tais pour l’instant…mais j’aime bien me laisser interpeler par vos lettres que je reçois parfois d’une amie qui vous apprécie beaucoup beaucoup…
bonne méditation !
Comme toutes les paraboles , celle-ci grossit le trait , mettant en pleine lumière les paroles du maitre à l’égard de ses serviteurs .
Je crois qu’il faut élargir notre regard et visionner autre chose que de l’argent .
Prenons par exemple la nature dans son extraordinaire beauté et la Sagesse qui a gouverné à la mise en place du plus petit des détails de son agencement .
Dieu n’at-il pas donné à chaciun de nous des ” talents ” divers , c’est à dire , des dons , quelqu’ils soient, même les pius modestes , afin que tous nous les mettions en oeuvres pour être à notre tour créateur et protecteur de cette nature , de l’environnement et des êtres humains qui peuplent cette terre ? Nous revenons ainsi à l’attribution du prix Nobel à ceux qui ont compris le sens de cette parabole .