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24 juillet 2011 - 17e dimanche ordinaire - Année A

Le trésor caché


Les références des textes du dimanche

Le commentaire des lectures bibliques
par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur, Cahiers Croire

Tout ce qui existe, tout ce qui se passe est "comparable au royaume des cieux" parce que tout, sauf le péché et le mal qu’il entraîne, est à l’image de Dieu. Et même ce mal (commentaire précédent), est récupéré par le Christ en sa crucifixion pour engendrer une vie nouvelle. Voilà le champ en lequel est caché le trésor du Royaume. Le mystère de la création, qui fait qu’il existe tant de choses plutôt que rien, qui fait que moi-même je suis là, révèle et aussi cache la "main" de Dieu. Habitués à habiter cet univers, nous ne nous étonnons plus du fait qu’il soit là. Nombreux pourtant sont les insatisfaits qui cherchent le trésor qui s’y cache. Tel n’est pas le cas, dans la parabole, de celui qui le trouve. Cela est important, car nous serions tentés d’imaginer que seuls ceux qui cherchent Dieu peuvent le trouver. Souvent il vient nous rencontrer à l’improviste, comme Claudel se trouvant par hasard dans la cathédrale de Paris. Les évangiles sont pleins de ces rencontres, illustrées par exemple par l’épisode de la veuve de Naïn, en Luc 7-11, ou par l’appel de Matthieu (9,9). Le Royaume est donc là, sous la surface et dans les profondeurs de nos existences ; et de la création entière. Certes, dans notre parabole, celui qui trouve le trésor fait preuve de quelque malhonnêteté. Dans les paraboles, nous disent les exégètes, tous les détails ne sont pas à exploiter. Ce qui est mis en évidence dans la découverte du trésor est la joie et le fait que, brusquement, tout ce que cet homme possédait cesse de compter pour lui. Cela suppose que le trésor du Royaume est plus important que tout ce que nous pouvons détenir de par ailleurs. Une nouvelle vie commence. À nous de découvrir en quoi cela nous concerne.

 

La perle rare
La perle rare. À première vue, on pourrait croire que la parabole de la perle ne fait que répéter celle du trésor. Repérons donc les différences importantes. Alors que celui qui trouve le trésor ne cherchait rien du tout, le négociant "recherche des perles fines". Voilà une préoccupation qui paraît plutôt étrangère au "Royaume des cieux". Pourtant le Royaume se cache aussi dans cette recherche qui va maintenant être comblée et dépassée. Il trouve ce qu’il cherche, et tout ce qu’il possède déjà perd tout à coup toute importance à ses yeux. Seule la perle exceptionnelle prend de la valeur. Lui aussi va vendre tout ce qu’il possède pour l’acquérir. Traduisons : la vie menée dans l’aire de Dieu dépasse, et de combien ! tout ce qui, au départ, compte pour nous. La richesse, en laquelle nous mettons notre sécurité ; la considération, confondue avec la valeur ; le pouvoir, sous quelque forme que ce soit… Ces petites paraboles sont à lire en parallèle avec l’histoire du "jeune homme riche", par exemple en Matthieu 19,20-21. Nous y retrouvons la nécessité, pour aller jusqu’au bout et prendre possession du meilleur, de "vendre" tout ce que l’on a et dans lequel nous mettons une confiance illusoire, ce qui revient d’ailleurs à nous libérer pour nous mettre en route vers le Royaume à la suite du Christ. Tel est le trésor, telle est la perle. La parabole du trésor signale la joie de celui qui le trouve, alors que le jeune homme attaché à ses "grands biens" repart tout triste. Ces textes nous apprennent, notamment, que notre situation de départ ne fait rien à l’affaire : que nous soyons promeneur dans un champ, négociant en quête de perles, observateur de la Loi en recherche d’une bonne conscience etc., un jour ou l’autre, Dieu vient nous rencontrer pour nous ouvrir un avenir inespéré.