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10 janvier 2010 : Fête du Baptême du Christ

 

Les références des textes de ce dimanche
Isaïe 40,1-5.9-11 (ou Isaïe 42,1-4.6-7)
Psaume 103 (ou Psaume 28)
Tite 2,11-14.3,4-7 (ou )ou Actes 10,34-38
Luc 3,15-16.21-22

 

Le commentaire des lectures bibliques
par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur à Croire aujourd'hui

 

À première vue, nous sommes dans l'incohérence : Jésus se soumet à un rite destiné à préparer sa propre venue. De plus, le baptême de Jean est « un baptême de repentir pour la rémission des péchés » (Luc 3,3). Qui a pu convaincre le Christ de péché ? Pour comprendre, il faut prendre en compte la symbolique du baptême. La plongée dans l'eau morte et mortelle et le surgissement hors de «l'abîme» nous font rejouer le scénario de notre création et aussi de notre naissance, la première passant par la seconde. Il faut superposer à cela notre traversée de la mort dans la passion et la résurrection du Christ. Bref, Jésus se fait baptiser par Jean parce qu'il vient se rendre solidaire des pécheurs et il préfigure par ce rite l'heure où il prendra le visage de notre détresse et de notre mal.
«Il s'est fait péché », dira Paul (2 Corinthiens 5,21). Au seuil de l'Évangile, voici déjà annoncé le terme du parcours.

"Le ciel s'ouvrit"
Jusque-là, le ciel était-il fermé ? En un sens, oui. Ce que représente le « ciel » ne s'ouvre que pour l'Ascension et la venue de l'Esprit qui, déjà, descend sur Jésus. La présence simultanée de l'Esprit et de l'eau (baptismale) nous renvoie une fois de plus aux premiers versets de la Genèse, où l'Esprit de Dieu vole (le mot hébreu évoque le vol d'un oiseau) à la face de l'abîme. « Dieu créa le ciel et la terre » comme deux réalités séparées. Désormais, si ciel et terre gardent leurs différences, ils sont mis en communication. Mais Jésus ne pouvait être déclaré Fils en son humanité qu'après avoir rejoint les hommes pécheurs dans les eaux pascales. Il est caractéristique que la citation du psaume 2, «Aujourd'hui je t'ai engendré », soit utilisée à la fois pour la naissance du Christ, pour son baptême (selon la version la plus probable) et pour la Résurrection (cf. Actes 13,33 ; Hébreux 1,5, etc.).

Un résumé du mystère
Paul dira (Romains 1,4) « constitué Fils de Dieu avec puissance en suite de sa résurrection d'entre les morts ». Ne l'était-il pas déjà ? Oui, mais il fallait qu'il le devienne en tant que lesté de toute notre humanité, en laquelle il s'était enseveli pour nous en faire franchir les portes. C'est parce qu'il était le Fils de toute éternité qu'il a pu le devenir dans l'épaisseur de notre temps. Parce que son baptême récapitule toute l'oeuvre du salut et anticipe son issue de gloire, il peut dès le départ être déclaré Fils. « Premier-né » d'entre les morts (Colossiens 1,18). La parole du Père, « c'est toi mon Fils », est dite pour nous, qui avons désormais à voir en lui l'Unique, le dépositaire de l'Amour et de l'Esprit. Elle est dite aussi pour lui. Il peut désormais se mettre en route pour affronter et surmonter les tentations de l'homme (Luc 4).

Evangile selon saint Luc 3, 15-16;21-22
Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi.
Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu.
Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s'ouvrit.
L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre :
« C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »

 

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