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7 février 2010 : 5 ème dimanche du temps ordinaire, année CCap au largeLes références des textes de ce dimanche par Marcel Domergue, jésuite, rédacteur à Croire aujourd'hui Voilà Jésus devant une foule enthousiaste. Plus loin, des pêcheurs lavent leurs filets, indifférents semble-t-il à la présence et aux paroles de Jésus. Ce sont pourtant ces hommes que Jésus appelle et choisit. Il commence, remarquons-le, par leur demander un petit service : pressé par la foule, il sera plus à l'aise sur leur barque pour parler aux gens. On trouve dans l'Écriture de nombreux exemples de cette sorte de préférence divine pour les plus éloignés. Rappelons la veuve et le lépreux de l'évangile de dimanche dernier, le choix de David, dernier fils oublié, tiré de derrière la queue des brebis pour devenir le berger du peuple de Dieu, Israël (voir Psaume 78, 70-72). Souvenons-nous aussi de la centième brebis qui, perdue, prend plus d'importance que les 99 autres… Ceux qui deviendront les colonnes de l'Église ne seront pas pris parmi les notables d'Israël mais parmi les pêcheurs de Galilée. Comme le pasteur des brebis avait été fait pasteur du peuple, les pêcheurs de poissons deviendront pêcheurs d'hommes. En attendant, ils vont être les acteurs d'un signe spectaculaire, d'une prouesse dans le métier qu'ils vont abandonner. Ils sont d'abord invités à mettre le cap au large, à quitter la foule pour aller vers des horizons nouveaux. Et voici la pêche miraculeuse. Ils arrivent au sommet de leur métier. Impossible d'aller plus loin : les filets se déchirent et les barques menacent de couler. Ils vont devoir entreprendre une pêche au large, au-delà de leur pêche habituelle. Plus que d'un changement de métier, il s'agira d'entrer dans une humanité nouvelle. "Pêcheurs d'hommes" ? De la peur à la foi Évangile de LucUn jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. » Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.» Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
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